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Rouge et blancs
de miklós jancsó.

Logo Selection officielle Cannes 1968

1917, autour de la frontière russe. Les Blancs tsaristes affrontent les Rouges bolcheviques qui sont soutenus par des volontaires hongrois. Dans une immense plaine, chasse à l’homme, exécutions des prisonniers, cavaliers en déroute et le pouvoir qui guette chaque homme à tour de rôle... Un groupe de fuyards Rouges trouve refuge dans une infirmerie de campagne, tandis qu’au loin le rapport de force se retourne en faveur des révolutionnaires...

La brillante mise en scène de Jancsó dissèque ici avec une précision chirurgicale les mécanismes à l’oeuvre derrière toute guerre, en chaque homme ayant tout pouvoir sur autrui.

Version restaurée 4K
Version DVD
29,90€ 14,90€
Version BLU-RAY
29,90€ 17,90€

  •  Film hongrois, 1967, Noir & blanc, 85 min, PAL
  •  VO hongrois, sous-titre Français
  •  Titre original : Csillagosok, katonák
  •  Produit par MAFILM Studio 1 Réalisation
  •  Réalisation : Miklós Jancsó
  •  Scénario : Gyula Hernádi, Miklós Jancsó
  •  Photographie : Tamás Somló
  •  Avec : András Kozák, Tibor Molnár, Jácint Juhász, Tatiana Koniukova, Kryzstina Mikolaewska, Nikita Mikhalkov
  •  Décors TAMÁS BANOVICH, EVA MARTIN
  •  Avec une caméra à Kostroma (13') making of réalisé par Zsolt KEZDI-KOVACS
  •  Une coproduction hungaro-soviétique (52'), documentaire d'Iván FORGACH sur la grotesque censure soviétique pendant la production de Rouges et Blancs

Critiques et prix.

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« Ballet tragique d’une beauté plastique incomparable. Plus émouvant que tendre, sans indulgence, passionné à l’extrême, un film inoubliable qui, d’ores et déjà, mérite un grand prix. »

— L’Humanité, 1968.

« Rouges et Blancs se passe de presque tout (récit proprement dit, personnages et psychologie) pour montrer la guerre comme une pure mécanique, vidée de sens, sécrétant sa propre énergie.
Il s’agit moins de prendre parti entre les tsaristes et les bolcheviks que de décrire comment les deux camps emploient les mêmes méthodes, comme deux joueurs d’échecs qui ne peuvent inventer que selon des règles aussi strictes qu’immuables.

Jancsó est évidemment du côté des Rouges, puisque c’est à eux qu’il concède l’héroïsme et une charge finale désespérée sur l’air de La Marseillaise, mais il est plus clinicien pointilleux qu’idéologue enflammé.
De ce point de vue, Rouges et Blancs est un très beau film de guerre, qui rappelle ceux de Kubrick (des Sentiers de la gloire à Full Metal Jacket) dans sa manière de superposer sa propre mécanique de filmage à l’organisation des flux guerriers.»

— Les Inrocks, 2001

« Le cinéma comme un champ de bataille : avec Rouges et blancs (1967), Jancsó pousse à son apogée le concept de l’être se destinant à exterminer l’autre.
L’aberration de la guerre et des conflits glace le sang.

Rouges et blancs passe son temps à inverser les rôles, dans des renversements de situation sans fin. Si l’humeur de Jancsó le porte vers la révolution (donc les rouges) qu’incarnent les Hongrois épousant la cause bolchevique, il fait régulièrement ployer la bestialité de l’autre côté, le bon rebelle pouvant verser à son tour dans la monstruosité. De fait, l’emprise du pouvoir corrompt définitivement l’homme dès qu’il prend conscience de sa capacité à détruire : « Les traîtres doivent être punis ».

Cette constante de l’injustice et du bourreau qui l’exécute paraît étrangement actuelle, en cette accumulation de mises à morts, de corps qui viennent empourprer l’herbe.»

— Olivier ROSSIGNOT, Culturopoing, 17/06/2016