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pour Electre
de miklós jancsó.

Logo Selection officielle Cannes 1975
Égisthe le tyran fait célébrer par son peuple le quinzième anniversaire de son règne. Il y a exactement quinze ans qu’il a tué son frère Agamemnon et qu’il s’est emparé de son royaume. Lors des festivités, Egisthe autorise le peuple à dire la vérité, mais seule Électre, la fille d’Agamemnon, se sert de cette opportunité. Elle clame en face d’Égisthe les crimes commis par celui-ci et déclare que son frère Oreste viendra se venger. Un messager, venu de loin, apporte la nouvelle qu’Oreste est mort. Dans sa colère, Electre poignarde le messager, qui survit et s’avère être son frère. Ensemble, ils triomphent du tyran, mais après la victoire ils se disputent. Électre choisit la vengeance, mais Oreste voit une autre voie pour arriver à leur but commun, la création d'un royaume de la liberté.
Version restaurée 4K
Version DVD
29,90€ 14,90€
Version BLU-RAY
29,90€ 17,90€

  •  Film hongrois, 1974, couleur, 70 min, PAL
  •  VO hongrois, sous-titre Français
  •  Titre original : Szerelmem Elektra
  •  Produit par STUDIO HUNNIA
  •  Réalisation : Miklós Jancsó
  •  Scénario : László Gyurkó, Gyula Hernádi
  •  Dramaturgie : Miklós Vásárhelyi
  •  Photographie : János Kende
  •  Avec : Mari Törőcsik, József Madaras, György Cserhalmi, Lajos Balázsovits
  •  Décors TAMÁS BANOVICH, EVA MARTIN
  •  Musique TAMÁS CSEH, Allegro Barbaro de BÉLA BARTÓK
  •  Entretiens avec János Kende (chef opérateur) et Tamás Banovich (chef décorateur)
  •  János Kende visite les collections d’appareils de la Cinémathèque française (8’44),
  •  Qui êtes-vous Miklós Jancsó, en dix minutes, par Emilie Cauquy réalisé par La Cinémathèque française
  •  Entretiens avec Martin Scorsese, Noël Simsolo, Tamás Banovich et Miklós Jancsó

Critiques et prix.

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« On reste pantois devant l’exigence chorégraphique induite par un filmage étiré, mobile. »

— DVDClassik.

« Qu’est-ce qui différencie le cinéma de Jancsó du théâtre ? Cette incommensurable mobilité, ce choix constant de la composition du cadre, une envolée dans l’alternance des gros plans et des plans d’ensemble, en un même mouvement fluide qui touche les visages, s’en détache, les saisit dans leur ensemble puis s’attarde sur un autre, comme si la caméra adoptait le point de vue d’une âme échappée d’un corps, volant d’être en être, au dessus d’eux.

Les couleurs y éclatent, symboliques, proches de leur utilisation dans Psaume rouge.

Jancsó rejoue la tragédie d’Eschyle dans les plaines hongroises à la lueur de la tragédie de son propre pays. La figure de la lutte contre la dictature qui oppresse, anéantit et impose le silence, place la parole et le cri – et l’Art – comme un acte de bravoure, de lutte : « Je pourrais te tuer mais je ne le ferai pas car un autre viendrait à ta place. Ça n’est pas toi que je dois tuer mais l’ordre que tu construis ». Pour Electre évoque donc l’oppression d’un tyran et met en scène, à travers lui, toutes les tyrannies maintenues par la terreur et le bâillon.

Formellement, le film de Jancsó atteint le sommet de l’épure, à l’instar de ses décors et de ses bâtisses en terre, sans ornements, nues – qui rappellent les villages africains – pour représenter l’antique. »

— Olivier ROSSIGNOT, Culturopoing, 17/06/2016