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Cantate
de miklós jancsó.

Un jeune chirurgien, Ambrus, travaille dans une clinique de Budapest. Il est impatient et critique avec cynisme son professeur qu'il considère comme quelqu'un qui lui barre la route.
Un jour, il assiste à l'opération faite sur la femme de son meilleur ami et voit comment le vieux savant ramène cette femme de la mort à la vie. Ce cas bouleversant le force à se remettre en question par rapport à ses ambitions et à sa vie cosmopolite à Budapest. Sur le point de vouloir tout quitter, Ambrus décide d'aller se ressourcer dans son village natal auprès de la figure charismatique de son père. Il découvre alors que celui-ci est mortellement malade…
Le film a été accueilli par la critique comme l’une des œuvres majeures de la nouvelle vague venant des pays de l’Est.
Version restaurée 4K
Version DVD
29,90€ 14,90€
  •  Film hongrois, Drame, 1963, NB, 91 min, PAL
  •  VO hongrois, ST Français
  •  Titre original : Oldás és kötés
  •  Produit par MAFILM
  •  Réalisation : Miklós Jancsó
  •  Scénario : Miklós Jancsó et Gyula Hernádi
  •  Photographie : Tamás Somló
  •  Musique Zoltàn Jeney, les cuivres de Béla Bartok
  •  Avec : Zoltán Latinovits, Andor Ajtay, Béla Barsi, Gyula Bodrogi, Edit Domjan
  •  Qui êtes-vous Miklós Jancsó, en dix minutes, par Emilie Cauquy réalisé par La Cinémathèque française
  •  Derkovits (17') court métrage de Miklós Jancsó (inédit)
  •  Diaporama : Jancsó au travail
  •  Filmographie de Miklós Jancsó

Critiques et prix.

Prix de la Critique du Festival de Film de Budapest
1963.

« Le film a été accueilli par la critique comme l’une des œuvres majeures de la nouvelle vague venant des pays de l’Est.

Jancsó creuse le fossé entre monde rural et le monde citadin, entre les vertus traditionnelles et les raisonnements intellectuels.
Cantate s’insère dans un contexte culturel et historique particulier, celui de la Hongrie des années 60, des cercles intellectuels qui gravitent à l’époque et dont le cinéaste se moque ouvertement : des figures de supercherie érigées en modèles, bercées par leurs propres discours narcissiques et obscurs.
Outre l’évidente critique du communisme, à l’instar de József Lengyel qu’il adapte ici, on peut imaginer également que, dans son discours moqueur, Jancsó ne se fait pas de cadeau, lui qui s’illustra un moment dans des documentaires au service du pouvoir officiel. Au-delà de cet aspect critique, désabusé et plein de spleen, Cantate brille par ses interrogations sur la vieillesse et les conflits générationnels. La déconnexion progressive du monde aboutit au réapprentissage d’une humanité.

Comme chez Camus, Cantate laisse l’âme dans une affreuse solitude.
Le titre paraphrase la Cantate profane de Bartok telle une illustration visuelle de la mélancolie de l’œuvre du compositeur hongrois : son intervention magistrale conduit vers ses sommets un film hanté par le questionnement existentiel, la faute, et le temps.

— Olivier ROSSIGNOT, Culturopoing, 2016